Par Genester Wilson-King
Obstétricienne et gynécologue membre du American College of Obstetrics and Gynecologists, Dre Genester Wilson-King cumule 25 années d'expérience clinique. Pleine de compassion, elle prodigue des soins personnalisés et fondés sur la recherche à ses patientes aux quatre coins de la Floride. Après des années de travail comme obstétricienne et gynécologue à temps complet au sein d'institutions bien établies comme le centre médical régional de Lawnwood et le Florida Hospital Waterman, elle fonde le Victory Rejuvenation Center (VRC), un cabinet de médecine holistique et préventive proposant des modes de gestion qui transforment des vies et une approche personnalisée pour améliorer et faire progresser la santé des hommes et des femmes. À titre de directrice médicale du VRC, elle canalise son expertise dans la médecine par les plantes, la santé intégrée, la nutrition et l'utilisation de supplément, l'activité physique, l'éducation sur le cannabis et l'équilibre hormonal afin d'offrir des services qui aident ses patients à vieillir en beauté et à atteindre un bien-être holistique.
Dre Wilson-King est aussi défenseure, conférencière, clinicienne et éducatrice en faveur du cannabis et de la thérapie par les hormones du bien-être. Elle fait des présentations sur l'usage du cannabis en obstétrique et en gynécologie, l'hormonothérapie pour les SPM, la périménopause, la ménopause et la postménopause et jouit d'une reconnaissance nationale.
Dre Wilson-King est membre du American College of Obstetrics and Gynecologists et spécialiste du American Board of Obstetrics and Gynecology. Diplômée de Swarthmore College et Thomas Jefferson Medical College, Dre Wilson-King a effectué son internat et sa résidence au Thomas Jefferson University Hospital.
Dans ses traitements, Dre Wilson-King perçoit ses patients comme des êtres formés d'un esprit et d'une âme contenus à l'intérieur d'un corps. Pour atteindre des objectifs de santé et de bien-être, il faut nécessairement nourrir et prendre soin des trois.
L'endométriose est un trouble qui affecte 10 à 15 % des femmes en âge de procréer, et qui est largement mal diagnostiqué puisque les résultats des tests ne présentent souvent rien d'anormal. L'endométriose se produit lorsque le tissu qui se trouve habituellement dans l'utérus commence à croître à l'extérieur de celui-ci. Ce tissu répond aux changements hormonaux qui surviennent selon les fluctuations hormonales du cycle menstruel, comme s'il se trouvait à l'intérieur de l'utérus. Cela cause des douleurs accentuées par des réactions inflammatoires chroniques. La cause de l'endométriose demeure à ce jour relativement inconnue.
L'endométriose touche généralement les femmes de 30 à 45 ans. Soixante-dix pour cent des femmes aux prises avec cette maladie souffrent de dysménorrhée (menstruations douloureuses)1. La douleur ne se limite toutefois pas au cycle menstruel. Douleurs chroniques au niveau du pubis, de la zone lombaire et de l'abdomen et douleurs pendant les relations sexuelles en sont des symptômes communs. Il s'agit d'une maladie bénigne, donc qui n'est pas cancéreuse, mais qui est tout de même envahissante. L'endométriose peut se propager partout dans la région du pelvis, notamment dans les trompes de Fallope, sur les ovaires et sur les parois utérines. Elle a même déjà été retrouvée sur les poumons et sortant du nombril1.
Une découverte fascinante et récurrente est que le degré de douleur n'est pas lié à la gravité de la maladie. Autrement dit, une femme peut avoir des douleurs intenses, même si elle ne présente que peu d'implants endométriaux durant l'examen médical. Dans le cadre de ma pratique, j'ai réalisé des chirurgies sur des femmes pour d'autres raisons (sans lien avec l'endométriose ou avec des douleurs pelviennes) et j'ai découvert que leur pelvis était rempli d'endométriose.
L'endométriose affecte grandement la vie sociale et économique des patientes qui en sont atteintes, ainsi que leur santé physiologique, mentale et psychologique. Bon nombre d'entre elles prennent des antidépresseurs, des anxiolytiques ou des antipsychotiques. La maladie a aussi des répercussions importantes sur leur famille, leur partenaire et leur carrière.
Le diagnostic de l'endométriose prend souvent du temps à être émis puisque les examens médicaux des patientes ne présentent souvent rien d'anormal. Les symptômes de l'endométriose s'apparentent souvent à d'autres troubles médicaux, par exemple le syndrome du côlon irritable et l'infection génitale haute. Un diagnostic définitif peut être fait grâce à une cœlioscopie pelvienne et une confirmation histologique subséquente. En raison des difficultés à détecter la maladie, les femmes qui en sont atteintes peuvent finir par souffrir de dépression ou d'anxiété sévère; il n'est donc pas rare de voir des diagnostics de troubles de santé mentale chez les femmes souffrant d'endométriose1,2.
De nombreuses femmes atteintes de la maladie sont asymptomatiques et reçoivent un diagnostic seulement lorsqu'elles se présentent pour des tests de fertilité. Environ 40 à 60 % des patientes atteintes d'endométriose ont des problèmes de fertilité2,3. Les antécédents familiaux semblent augmenter les probabilités de développer l'endométriose pour les femmes qui sont parentes, particulièrement pour les sœurs et les mères, mais également pour les cousines et les tantes4,5,6.
Il n'existe aucun « remède » connu pour traiter la maladie. Le seul traitement est en fait la gestion des symptômes, particulièrement la douleur. Les stratégies de gestion actuelles comprennent la chirurgie, la manipulation hormonale et la prise de médicaments contre la douleur. Ces médicaments peuvent aider, mais seulement temporairement, et ils sont associés à un haut taux de récurrence et entraînent souvent des effets indésirables. Les traitements chirurgicaux présentent les mêmes lacunes que la médication : ils sont inefficaces et temporaires.
Le rôle du cannabis dans le traitement de l'endométriose
Une étude réalisée en Australie en novembre 2019 a révélé que 12,5 % des femmes qui souffrent d'endométriose utilisent le cannabis pour soulager leur douleur et de nombreux autres symptômes. Les participantes ont évalué le cannabis comme étant « la manière la plus efficace d'autogérer » leurs symptômes d'endométriose7.
L'endométriose est considérée comme un trouble découlant d'une déficience endocannabinoïde clinique (DECC). La théorie de la déficience endocannabinoïde clinique a d'abord été proposée par le docteur Ethan Russo8,9. Elle suggère que, dans certain cas, le corps ne produit pas assez d'endocannabinoïdes ou de récepteurs pour assurer le bon fonctionnement du système endocannabinoïde. Cette carence en endocannabinoïdes crée alors une dysfonction du système endocannabinoïde. Lorsque cela se produit, le corps est déséquilibré et est propice au développement de maladies. Il existe quatre principes communs aux troubles de DECC :
- Ils sont accompagnés d'une augmentation de la sensibilité à la douleur (hyperalgésie);
- Ils sont tous diagnostiqués grâce à un processus d'exclusion, c'est-à-dire qu'ils sont déclarés lorsque la présence de la maladie ne peut pas être conclue avec certitude absolue à partir de l'historique, des examens et des tests médicaux6,7;
- Ils sont tous associés à des probabilités plus élevées de souffrir d'anxiété ou de dépression;
- Ils se chevauchent souvent, et les patients présentent bien souvent une certaine combinaison des trois principaux troubles8,9.
Examinons l'endométriose selon les quatre principes de DECC :
- Les patientes souffrent d'hyperalgésie, surtout lorsque beaucoup de temps s'est écoulé avant d'obtenir un diagnostic. Il y a aussi le fait que de petits implants causent des douleurs très importantes.
- L'endométriose est un diagnostic émis par processus d'exclusion, sauf dans les cas où une cœlioscopie pelvienne (l'étalon d'or) est réalisée. À ce jour, aucun marqueur sérique ni aucune imagerie médicale définitive (ultrason, tomodensitométrie, IRM) n'est en mesure de détecter l'endométriose.
- De nombreuses patientes aux prises avec l'endométriose souffrent également de troubles de santé mentale. Cela est principalement attribué à la difficulté à la détecter et à émettre un diagnostic, alors qu'elles subissent une douleur véritable, et au fait qu'elles doivent faire face à des professionnels de la santé qui « ne les croient pas », car ils ne « trouvent rien d'anormal ».
- Les études ont démontré une certaine comorbidité entre l'endométriose et les autres troubles de DECC, par exemple le syndrome du côlon irritable10.
Le cannabis produit différents effets dans le corps, ce qui en fait un instrument utile dans la gestion des symptômes de l'endométriose. Voici quelques études qui soutiennent la théorie que l'endométriose est un trouble de DECC.
- GPR18 est un récepteur auquel les neurotransmetteurs qui sont stockés dans des lipides aiment se lier. Les cannabinoïdes se lient également à ce récepteur. Une étude conduite en 2010 a découvert qu'une stimulation du GPR18 augmente la stimulation cellulaire, un facteur clé dans la prolifération de l'endométriose hors de l'utérus11. En 2011, Russo a découvert que le CBD bloque les actions du GPR18, et par conséquent, devrait empêcher la propagation de l'endométriose12.
- L'appareil génital de la femme compte le deuxième plus grand nombre de récepteurs cannabinoïdes parmi toutes les parties du corps, après le cerveau. Il a été découvert que les femmes qui souffrent d'endométriose ont moins de récepteurs CB1 dans le tissu qui tapisse la cavité utérine. Cette carence (déficience endocannabinoïde clinique) peut entraîner la croissante et la propagation de l'endométriose et empirer la douleur13.
- Dans le cadre d'une étude menée en 2010, et publiée dans Reproductive Sciences, des biopsies endométriales ont été réalisées chez des femmes souffrant d'endométriose et de douleurs pelviennes chroniques. Ses études ont révélé une importante réactivité des TRPV1 chez ces patientes13. TRP est le sigle anglais pour transient receptor potential. Ce sont des « canaux » qui se trouvent dans les membranes de nombreuses cellules et qui permettent aux ions de calcium, de sodium et de magnésium d'entrer dans les cellules. Le canal TRPV (« V » pour vanilloïdes) est nommé ainsi puisque les composés chimiques de la vanille peuvent activer certains de ces canaux14,15.
Le canal TRPV1 est important pour détecter divers types de douleur. Il est également connu sous le nom de « récepteur capsaïcine », en raison de la capacité d'un composant actif des piments forts de s'y lier et de le stimuler. Le CBD stimule et désensibilise le TRPV1 et devrait alors diminuer la douleur16. Le CBD est aussi un agoniste du TPRV1, probablement un mécanisme pour contrer la douleur et l'inflammation17. - Une équipe de recherche en Espagne a utilisé des souris pour créer un scénario d'endométriose. L'étude menée en 2020 a démontré que le THC diminue la douleur pelvienne et amoindrit la déficience cognitive, mais n'a pas eu d'incidence sur le « comportement anxieux ». Cela pourrait s'expliquer par le fait que les chercheurs ont utilisé du THC à molécule unique, ce qui n'a aucun effet sur l'anxiété. L'étude a été réalisée uniquement avec du THC18.
Étude de cas
Une femme de 34 ans a reçu un diagnostic d'endométriose à l'âge de 28 ans. Elle avait un long historique de douleurs pelviennes chroniques, de douleurs lors des relations sexuelles qui interféraient dans ses relations romantiques, d'anxiété et de troubles du sommeil. Elle a essayé divers traitements hormonaux et la chirurgie, qui l'ont aidé temporairement. Les effets secondaires des traitements hormonaux empiraient sa situation.
Elle est donc venue me voir pour une consultation sur le cannabis. Elle avait fait des recherches et avait rejoint un groupe de soutien sur Facebook pour les personnes atteintes d'endométriose. Elle avait entendu parler du cannabis et avait lu des témoignages d'autres patientes.
En raison de ses recherches, elle avait modifié son alimentation, avait adopté un mode de vie plus sain et maintenait un poids stable. Ces approches sont importantes, car plus il y a de cellules adipeuses dans le corps, plus il y a d'œstrogène, et plus il y a d'œstrogène dans le corps, plus les douleurs sont prononcées puisque l'œstrogène stimule les implants endométriaux.
J'ai partagé avec elle les découvertes issues de la littérature mentionnées ci-dessus ainsi que d'autres recherches qui montrent le potentiel prometteur du cannabis dans le traitement de l'endométriose. J'ai également lu des études sur les femmes aux prises avec l'endométriose et des témoignages sur ce qui les a aidées, et j'ai aussi fait des constatations dans mes années de pratique. Le cannabis a aidé de nombreuses personnes avec qui j'ai travaillé. Cette patiente était prête à essayer le cannabis pour améliorer sa qualité de vie.
J'adopte une approche holistique dans le traitement de tous mes patients. Je ne fais pas simplement que traiter l'endométriose chez une patiente. Je traite une femme avec un esprit qui a une âme qui vit dans un corps. Elle doit composer avec un trouble qui affecte tous les aspects de sa personne. Il faut prendre soin de ces aspects au quotidien pour favoriser le bien-être. Cette patiente avait déjà commencé son cheminement vers un changement d'alimentation et avait modifié son mode de vie; c'est la première étape du processus.
Nous avons également fait des examens médicaux et des tests pour déterminer ses taux hormonaux. Ces derniers ont révélé des taux de progestérone trop bas. Elle a commencé à prendre de la progestérone bio-identique (issue de sources végétales plutôt que synthétiques), comme je lui ai recommandé, ce qui a mené à un certain soulagement des symptômes découlant d'une trop forte dominance de l'œstrogène, notamment les changements d'humeur, les ballonnements et les SPM. La qualité de son sommeil s'est également améliorée. J'ai alors pu discuter avec elle de rituels de soins personnels quotidiens, comme la méditation, le tai-chi, le yoga et d'autres activités semblables. Je lui ai recommandé de commencer avec cinq minutes par jour et d'augmenter jusqu'à ce qu'elle atteigne un niveau qui lui convient. Je l'ai encouragé à se faire masser une fois par mois ou à une fréquence qu'elle peut se permettre (en termes de temps et d'argent). C'est tout aussi important que l'alimentation et le mode de vie.
Ensuite, un programme de gestion par le cannabis a été mis en place. Nous avons établi une posologie efficace de 15 à 25 mg de teinture à un ratio de 1:1 CBD/THC ou 2:1 CBD/THC, deux fois par jour en fonction des symptômes. Elle a aussi commencé à consommer des fleurs de cannabis avec THC par vaporisation au besoin, en présence de douleurs aiguës. Au fur et à mesure qu'elle progressait dans son traitement, la posologie diminuait. Aujourd'hui, elle prend 5 à 10 mg de la même teinture 1:1 CBD/THC ou 2:1 CBD/THC une à deux fois par jour, selon les besoins. Nous avons ajouté des suppositoires vaginaux à dominance THC (type 1) ou THC:CBD 1:1 (type 2), ce qui a considérablement diminué ses douleurs pelviennes, particulièrement pendant les relations sexuelles.
Avec le cannabis, il n'y a pas de posologie universelle; chaque personne réagit différemment. Une même personne peut même avoir besoin d'une posologie différente à certaines périodes dans le temps. Tout dépend du contexte endocannabinoïde et des particularités physiologiques et psychologiques de chacun.
Conclusion
Les personnes qui souffrent d'endométriose souffrent de maux multifacteurs, notamment de l'inflammation, de la douleur, de dysfonction hormonale, de mauvaise qualité du sommeil et de l'anxiété et de la dépression. La capacité du cannabis d'agir à la fois en tant qu'agent anti-inflammatoire, relaxant musculaire, stabilisateur d'humeur et antidouleur en fait le médicament idéal pour soulager les symptômes de l'endométriose.
Des recherches subséquentes sont nécessaires pour déterminer le rôle que pourrait avoir le cannabis dans le traitement de l'endométriose et les façons de mieux soulager les symptômes. Puisque l'endométriose peut être considérée comme une déficience endocannabinoïde clinique (DECC), il est possible que le cannabis se révèle être une modalité de traitement efficace pour l'endométriose. Heureusement, pour l'instant, certaines patientes utilisent la plante en combinaison à d'autres modalités de traitement et y trouvent du soulagement.
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Autres lectures
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